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Prendre soin de soi quand tout semble s’écrouler

  • Photo du rédacteur: Marie Christine
    Marie Christine
  • 28 avr.
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 7 mai



Il y a des moments où la vie nous secoue sans prévenir.

Un appel inattendu, une séparation, une perte, un événement qui vient tout remettre en question.

Dans ces périodes-là, prendre soin de soi, ce n’est pas un luxe. C’est ce qui peut faire toute la différence entre se laisser sombrer et réussir à traverser, doucement.


Mais soyons honnêtes : « prendre soin de soi » ne ressemble pas toujours à ce qu’on imagine. Ce n’est pas méditer pendant des heures ni devenir la meilleure version de soi-même.

Parfois, c’est juste trouver comment passer la journée sans s’effondrer davantage..


Prenons le temps de voir ensemble ce que ça veut dire, pour vrai, prendre soin de soi quand tout est à vif.



Pourquoi c’est vital de ne pas s’oublier quand ça va mal


Quand la vie devient lourde, notre corps et notre tête sont en alerte constante.

On se sent vidé, incapable de réfléchir clairement. Parfois même, tout paraît flou, irréel.


Dans ces moments-là, il est facile de se laisser glisser vers l’épuisement total sans même s’en rendre compte.

Prendre soin de soi, ce n’est pas un caprice : c’est une façon de s’accrocher à quelque chose de stable à l’intérieur de soi, alors que tout autour semble s’effondrer.


Pas pour aller mieux tout de suite.

Pas pour tout comprendre.

Juste pour continuer à avancer, même un tout petit peu.



Prendre soin de soi, concrètement


Faire simple.

Quand l’énergie manque, il faut baisser les attentes. Si aujourd’hui, le maximum que tu peux faire, c’est t’habiller et manger un morceau de pain, c’est suffisant.


Lâcher la pression d’aller bien.

Il n’y a pas d’échéancier pour guérir. Vouloir à tout prix « passer à autre chose » trop vite ne fait souvent qu’ajouter une couche de frustration.


Choisir où mettre son énergie.

On ne peut pas être partout à la fois. Ni tout expliquer. Ni tout porter. Dans les moments durs, chaque geste compte. Il faut choisir ses priorités avec soin.


Se créer des bulles de calme.

Pas besoin d’une retraite en montagne. Quelques minutes à écouter de la musique, regarder un arbre par la fenêtre ou respirer profondément, c’est déjà précieux.


Rester connecté à la vie.

S’occuper d’une plante, flatter son chat, marcher quelques mètres dehors. Voir que la vie continue autour de soi aide parfois à rallumer une petite étincelle intérieure.



Ce que prendre soin de soi n’exige pas


  • Être positif à tout prix.

  • Trouver une explication rationnelle à ce qu’on traverse.

  • Faire semblant que tout va bien.

  • Se comparer aux autres.


La douleur, c’est personnel. Personne ne vit les choses exactement comme toi.

Tu n’as pas à te justifier. Tu n’as pas à te dépêcher d’aller mieux.



De petites choses qui aident vraiment


1. Manger, même si ce n’est pas parfait.

Un bol de soupe, quelques bouchées de pain, un fruit. Le but est simplement de nourrir le corps, pas de préparer des repas dignes d’Instagram.


2. S’allonger, sans culpabilité.

Même si le sommeil tarde à venir, s’accorder des pauses, fermer les yeux, se déposer un peu, aide à sortir du mode “alerte permanente”.


3. Bouger, doucement.

Faire trois pas. Étirer les bras. Respirer à fond. Ne pas laisser la douleur enfermer tout le corps.


4. Filtrer ce qui entre dans ta journée.

Éteindre les nouvelles, éviter les réseaux sociaux, choisir à qui tu parles. L’énergie est précieuse. Elle mérite d’être protégée.


5. Se créer un coin de douceur.

Un chandail doux, une lumière tamisée, une chanson qui fait du bien, un carnet pour écrire ce qui déborde.




Les pièges à éviter


Vouloir comprendre tout, tout de suite.

Chercher à donner du sens à ce qu’on vit, alors qu’on est encore dans le tourbillon, c’est souvent épuisant. Le sens viendra peut-être… plus tard.


Se fixer des objectifs irréalistes.

Il n’y a pas de « bonne » vitesse pour se relever. Certains jours, juste traverser l’heure qui vient, c’est déjà un effort énorme.


Se couper complètement de ses émotions.

Vouloir tout bloquer pour « tenir le coup » est tentant. Mais ce qu’on retient finit toujours par revenir, souvent plus fort.



Comment savoir si on a besoin d’aide extérieure ?


Prendre soin de soi, c’est aussi reconnaître qu’on ne peut pas tout porter seul.

Voici quelques signaux d’alerte à ne pas ignorer :


  • Ne plus arriver à accomplir les gestes essentiels (se laver, manger, sortir de chez soi).

  • Avoir des pensées très sombres qui deviennent envahissantes.

  • S’isoler complètement, refuser tout contact.

  • Se sentir piégé dans une sensation que « ça n’ira jamais mieux ».


Si tu te reconnais dans ces signes, tendre la main n’est pas un échec.

C’est une preuve de courage.



Tenir, même sans y croire


Traverser un moment difficile, ce n’est pas devenir une meilleure personne. Ce n’est pas sortir plus fort ou plus sage.

Parfois, c’est juste survivre.


Se lever. Se nourrir. Pleurer. Respirer. S’accrocher à ce qui fait encore un peu de sens, même si c’est minuscule.


Ce n’est pas glorieux. Ce n’est pas beau. Mais c’est essentiel.


Et sans qu’on s’en rende compte, jour après jour, ces petits gestes répétés tissent un chemin.

Un jour, en regardant en arrière, on réalise qu’on a avancé, même en rampant.



Prendre soin de soi dans les moments difficiles, c’est choisir la vie, même à tout petit volume.


Ce n’est pas se fuir. Ce n’est pas se juger.

C’est simplement se donner la permission d’exister, même quand tout est dur, même quand on se sent vidé.


Et ce simple fait, tenir bon malgré tout, est déjà un immense acte de courage.

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