
Lâchez prise : arrêtez de tout contrôler et vivez
- Marie Christine

- 1 sept.
- 4 min de lecture
On entend souvent : « il faut lâcher prise ». Facile à dire… mais quand on a la tête pleine, quand le cœur est tout croche , ça sonne parfois vide. On se demande : « Oui mais… comment je fais, moi, pour lâcher prise? »
Le lâcher-prise, ce n’est pas une formule magique. C’est une façon de vivre plus légère, petit à petit. Ce n’est pas oublier, ce n’est pas faire semblant que ça ne fait pas mal. C’est apprendre à laisser aller ce qui ne dépend pas de nous pour retrouver un peu de calme.
Et comme toute chose importante, ça se fait étape par étape. Voilà 7 façons simples d’y arriver.
1. Prendre conscience de la réalité
La première étape, c’est de voir les choses telles qu’elles sont.
Souvent, on se répète : « Ça ne devrait pas arriver » ou « Je devrais être autrement ». Mais la réalité, c’est ce qui est là, ici et maintenant.
Prendre conscience, c’est mettre des mots sur ce qu’on vit :
Qu’est-ce que je traverse en ce moment?
Quelles émotions montent en moi?
Où est-ce que ça fait mal?
C’est un peu comme si tu portais un sac à dos rempli de pierres. Tant que tu fais comme s’il n’existait pas, tu avances en t’épuisant. Le jour où tu réalises le poids que tu portes, tu peux commencer à enlever quelques pierres.
2. Accepter la réalité
Accepter, ça ne veut pas dire aimer ce qui arrive. Ça veut simplement dire arrêter de se battre contre ce qu’on ne peut pas changer.
Lutter contre la réalité, c’est comme essayer de retenir les vagues avec ses mains. On finit épuisé. Accepter, c’est dire : « Voilà ce qui est là. Ce n’est pas ce que je voulais, mais c’est ce qui est. »
Et étrangement, quand on lâche la résistance, on libère de l’espace en dedans. Comme si on ouvrait une fenêtre pour laisser entrer de l’air frais.
3. Respecter son corps
Le corps parle quand on en demande trop à la tête. Tensions, douleurs, fatigue, insomnie… il nous envoie des signaux.
Le respecter, c’est revenir à des choses simples :
dormir quand on en a besoin,
boire de l’eau,
marcher quelques minutes dehors,
respirer profondément,
écouter nos limites au lieu de les repousser sans cesse.
Quand on prend soin de son corps, c’est comme dire à son esprit : « Tu peux relâcher un peu, tu es en sécurité. »
4. Donner une forme à ce qui bloque
Parfois, ce qui nous pèse est flou. On sent un poids, mais on ne sait pas trop d’où il vient. Le fait de le représenter aide beaucoup.
Tu peux :
écrire sur une feuille ce qui t’alourdit, puis froisser le papier,
dessiner une chaîne pour symboliser ce qui te retient,
utiliser un objet et décider qu’il représente ce fardeau, puis le laisser à l’écart.
Quand on rend nos blocages visibles, ça nous permet de les voir autrement. Et ça devient plus facile de les mettre à distance.
5. Lâcher un peu chaque jour
Le lâcher-prise, ce n’est pas un geste qu’on fait une fois pour toutes. C’est une habitude du quotidien.
Chaque jour, tu peux te demander :
Est-ce que je peux agir sur ça maintenant?
Si oui, quel petit pas je peux faire?
Si non, est-ce que je peux, juste pour aujourd’hui, laisser aller et respirer?
C’est comme un muscle : plus on le pratique, plus ça devient naturel.
6. Faire un choix
À un moment donné, il faut décider. Décider où tu mets ton énergie, avec qui tu passes du temps, quelles pensées tu laisses prendre de la place.
Tu ne contrôles pas tout, mais tu as toujours le pouvoir de choisir ta réponse.
Un exemple :
Tu peux rester à ruminer une phrase blessante, ou choisir de mettre ton attention sur une activité qui t’apaise.
Tu peux garder des relations qui t’épuisent, ou choisir de prendre un peu de recul.
Ces petits choix, répétés, changent beaucoup de choses.
7. Poser un geste concret
Lâcher prise, ce n’est pas attendre que la vie règle tout à ta place. À un moment donné, il faut agir. Même si c’est un petit geste.
Ça peut être :
dire non,
demander de l’aide,
essayer quelque chose de nouveau,
faire un pas en avant même si tu as peur.
Un geste simple peut devenir le déclencheur qui te redonne de l’air.
Lâcher prise, ce n’est pas abandonner
Je tiens à le redire : lâcher prise, ce n’est pas tout laisser tomber. C’est choisir de ne pas gaspiller ton énergie à te battre contre l’inchangeable. C’est accepter l’imperfection de la vie, et trouver malgré tout des moments de paix.
Le lâcher-prise, ce n’est pas une ligne d’arrivée. C’est un chemin. Il y aura des jours où tu avanceras, et d’autres où tu auras l’impression de reculer. Et c’est correct.
Peut-être qu’aujourd’hui, ton pas, c’est juste reconnaître une émotion. Peut-être que c’est écrire ce qui t’alourdit, ou prendre cinq minutes pour mieux respirer.


