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Relation amoureuse et dépendance affective: comprendre et avancer

  • Photo du rédacteur: Marie Christine
    Marie Christine
  • 10 avr.
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 11 avr.

Il y a des liens qui nous font du bien. Puis d’autres qui nous font mal, mais on reste quand même. Parfois, on ne sait même plus si on aime vraiment… ou si on a juste peur d’être seul.e. La dépendance affective, ça fait un peu peur comme mot, je le sais. On pense à des gens “trop dépendants”, trop dans le besoin, trop intenses. Mais dans la vraie vie, ça peut être bien plus discret que ça.


C’est quand on se rend compte que notre humeur dépend beaucoup trop de ce que l’autre pense, dit ou fait. Quand on attend un message comme si notre journée en dépendait. Quand on se retient de dire ce qu’on pense, juste pour éviter un froid. Quand on a peur d’être laissé.e de côté, ou pas aimé.e comme on voudrait. Ce n’est pas une question de faiblesse, c’est souvent une vieille peur qui est restée là. Une peur de ne pas être assez, de déranger, d’être abandonné.e.


Et ça, on ne le choisit pas toujours. C’est quelque chose qui se construit souvent dans le passé, dans des relations où il a fallu se faire petit.e, s’adapter, mériter l’amour. Ça laisse des traces, même quand on est adulte, même quand on a “l’air d’aller”.

Ce genre de dépendance, c’est pas toujours visible. On peut être super autonome dans notre quotidien, très fonctionnel.le… mais se sentir complètement vidé.e dans une relation. On se donne, on s’oublie, on veut faire plaisir, on veut être aimé.e… mais on finit par se perdre.


Et là, on entend partout qu’il faut être indépendant.e, savoir se suffire à soi-même, ne pas dépendre des autres. Mais est-ce que c’est vraiment ça, être bien? Est-ce qu’on peut vouloir être proche de quelqu’un sans s’oublier? Est-ce qu’on peut avoir besoin de lien, tout en restant libre? Moi, je pense que oui. En fait, je pense que c’est même essentiel.

Aimer, ce n’est pas se fondre dans l’autre. Ce n’est pas dire oui quand on pense non, ce n’est pas marcher sur des œufs ou retenir son souffle de peur que l’autre s’éloigne. Aimer, c’est pouvoir rester soi, même dans la proximité. C’est pouvoir respirer à deux, sans avoir à se cacher, sans avoir à se tordre pour convenir.


L’indépendance relationnelle, pour moi, ce n’est pas tout faire seul.e ou se fermer. C’est apprendre à être bien avec soi, pour pouvoir choisir l’autre librement, sans peur. C’est pouvoir être proche, sans se sentir menacé.e ou envahi.e. C’est dire : “Je t’aime, mais je me choisis aussi.”


C’est pas un chemin facile. Ça demande de se poser des questions qu’on n’a pas toujours envie de se poser. Est-ce que je dis oui par peur de perdre l’autre? Est-ce que je me sens mal si l’autre prend de la distance? Est-ce que je peux rester en paix quand je suis seul.e avec moi-même? Ce sont des questions qu’on ne se pose pas toujours, mais qui changent beaucoup de choses.


Et je le dis souvent, mais se choisir, ce n’est pas être égoïste. C’est juste apprendre à ne plus s’oublier dans la relation. À ne plus faire passer les besoins de l’autre avant les siens, tout le temps. À oser être vrai.e, même si ça fait peur, même si ça brasse un peu.

Plus on se connaît, plus on apprend à prendre soin de soi. Et plus nos relations deviennent douces, vraies, vivantes. On n’est plus dans le “je fais tout pour être aimé.e”, on est dans le “je suis moi, et je mérite un lien qui me respecte”.


Tu n’as pas besoin d’être parfait.e pour vivre une relation saine. Tu n’as pas besoin de tout comprendre tout de suite, ni d’avoir tout réglé. Juste d’être curieux.se de toi, d’avoir envie de mieux te comprendre, et de t’accueillir avec un peu plus de douceur.


Et si, en ce moment, tu te rends compte que tu t’oublies dans une relation… ce n’est pas grave. C’est juste un point de départ. Une occasion de revenir doucement vers toi.



Couple amoureux  dépendance affective
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